Les heures passèrent aussi lent que des jours. Au loin, autour de la citadelle, les paysans, les bucherons, les mineurs et autres artisans s'activaient et construsaient de nouvelles mines, amélioraient les murailles, préparaient des réserves pour les temps à venir.
Rien de cela ne semblait perturber Diablotin. Un à un, ses conseillers se présentèrent, firent leur rapport et quittèrent sans que celui ne sourcille d'un poil. Il y avait des choses importantes à préparer et pourtant Diablotin n'avait pas la tête à diriger un royaume.
Seigneur! Voici le rapports sur les troupes et sur leurs agissements journaliers. Nous avons réunis un magnifique butin suite à quelques raids contre nos voisins. Malheureusement, Gralk a été atteint mortellement par une flèche. Nous avons apporter son corps à Arhna pour qu'elle puisse le purifier avant de ... Le chef des armées perdit la voix dès l'instant qu'il vut les yeux ensanglantés de Diablotin porté sur lui.
Très bien. Son corps sera toujours parmi nous, sa force nous aidera à garder ces murs qui nous entourent fort contre toute invasion.
Diablotin se leva et se dirigea vers le chef des armées qui tremblait de tout son corps. Il connaissait le tempérament guerrier de Diablotin et sa colère face à l'échec, soit-il minime. Heureusement, son heure n'était pas venu. Diablotin le frôla de ses ailes gigantesques sans lui faire de mal. On aurait même pu dire qu'il semblait heureux. Qu'il reprennait plaisir à diriger ses hommes.
Venez Ergol! Nous avons des préparatifs à faire. Des armées à former. Et en se retournant vers Ergol, il ajouta Et ne craignez pas pour votre vie, vous avez bien fait. Gralk a fait son devoir et il me serait stupide de vous tuer pour un si banal incident alors que vous n'avez pas encore fini le vôtre.
Diablotin partit, ses dents pointus bien en vue. Il souriait.